Où pêcher ? C’est LA question que l’on se pose tous avant d’aller exercer notre passion. Nos critères sont souvent les même : un accès relativement facile, des zones pas trop encombrés, et bien entendu poissonneuses. Cette réflexion peut être un vrai casse tête !
Pour que ce casse tête n’en soit plus un, nous allons nous attarder sur le point essentiel tant pour le pêcheur que pour la faune piscicole : la gestion raisonnée des cours d’eau !
C’est un principe de gestion idéale du cours d’eau, prenant en compte de façon indissociable et équilibré la gestion du biotope (l’entretien du cours d’eau) et la gestion piscicole.
L’entretien des cours d’eau ne doit pas simplement consister à réaliser des accès pour les pêcheurs, il doit avoir aussi pour objectif de maintenir ou d’améliorer ses fonctions biologiques. Nous ne devons pas oublier qu’il est le support de vie de nos chers poissons !
Pour ne pas les oublier, voici quelques règles simples :
- Proscrire les coupes rase
Les coupes rase, ou encore dite « à blanc » de la ripisylve (végétation bordant le cours d’eau) sont préjudiciables pour l’équilibre du milieu en entrainant des conséquences en chaine :
- Proscrire le retrait systématique des embâcles :
Attention, les embâcles conservés ne doivent pas obstruer la circulation de l’eau ni même être emporté lors de forte crue. Ils pourraient ponctuellement favoriser des inondations et des érosions.
- Encourager la valorisation des produits de coupe
Embâcle à conserver
Comme nous pouvons l’observer lors de nos sorties, les cours d’eau n’on pas tous les même caractéristiques, ni le même potentiel d’accueil et de reproduction pour la faune piscicole.
Certain ont échappé au recalibrage, au sur-entretien ou au contraire à l’abandon. D’autre non.
La gestion piscicole équilibrée prend en compte la qualité du biotope (le milieu), support de vie de la faune aquatique. Pour ce faire, il faut voir le cours d’eau dans sont ensemble et se poser les bonnes questions :
Un cours d’eau où l’espèce cible effectue sont cycle de vie sans interruptions peut être gérer de façon patrimoniale, c'est-à-dire sans introduction extérieur de poissons. Car oui, la non-intervention est aussi un moyen de gestion !
A contrario, prenons l’exemple d’un secteur où l’espèce cible ne peut pas effectuer son cycle de vie complet car les caractéristiques du cours d’eau ne le permettent pas, une introduction extérieur de poissons pour la satisfaction du pêcheur est compréhensible !
Ecoulements diversifiés sur la rivière la Mayenne
En matière de droit et de devoir sur les cours d’eau il faut se référer au Code de l’Environnement. Deux articles vont nous intéresser :
L’article L215-14
« Sans préjudice des articles 556 et 557 du code civil et des chapitres Ier, II, IV, VI et VII du présent titre, le propriétaire riverain est tenu à un entretien régulier du cours d'eau. L'entretien régulier a pour objet de maintenir le cours d'eau dans son profil d'équilibre, de permettre l'écoulement naturel des eaux et de contribuer à son bon état écologique ou, le cas échéant, à son bon potentiel écologique, notamment par enlèvement des embâcles, débris et atterrissements, flottants ou non, par élagage ou recépage de la végétation des rives. Un décret en Conseil d'Etat détermine les conditions d'application du présent article. »
L’article L432-1
« Tout propriétaire d'un droit de pêche, ou son ayant cause, est tenu de participer à la protection du patrimoine piscicole et des milieux aquatiques. A cet effet, il ne doit pas leur porter atteinte et, le cas échéant, il doit effectuer les travaux d'entretien, sur les berges et dans le lit du cours d'eau, nécessaires au maintien de la vie aquatique.Avec l'accord du propriétaire, cette obligation peut être prise en charge par une association agréée de pêche et de protection du milieu aquatique ou par la fédération départementale des associations agréées de pêche et de protection du milieu aquatique qui, en contrepartie, exerce gratuitement le droit de pêche pendant la durée de la prise en charge de cette obligation. Cette durée peut être fixée par convention. »
Pour résumer nous pouvons dire que le détenteur du droit de pêche est aussi le détenteur du droit d’entretien !
Ripisylve diversifiée sur la rivière la Mayenne
En acquérant votre carte de pêche, vous adhérer à une association agréée de pêche et de protection du milieu aquatique, qui de par ses statuts, est gestionnaire des cours d’eau pour lesquels elle a le droit de pêche. Rapprochez-vous d’un membre
La Fédération de la Mayenne pour la Pêche et la Protection des milieux Aquatiques accompagne techniquement et financièrement les AAPPMA dans leurs démarches d’entretien de cours d’eau, plan d’eau ou frayère.